Visite de sites touchés par le coronavirus, demande d'un conseil de gestion pour le Centre national de santé mentale de Melen (CNSM), lutte contre la rumeur d'une rupture des stocks d'antirétroviraux, etc., le ministre de la Santé Guy-Patrick Obiang Ndong n'aura pas chômé depuis sa prise de fonction.
Dès sa prise de fonction le jeudi 23 juillet dernier, le nouveau ministre de la Santé Guy-Patrick Obiang Ndong avait averti : il est temps de se retrousser les manches et de s'attaquer aux différents maux qui minent le secteur de la santé au Gabon.
Sa première sortie a été, actualité oblige, liée à la gestion du coronavirus. Dès la découverte de trois clusters (foyers) dans l’Ogooué-Maritime, le Moyen-Ogooué et la Ngounié, le 28 juillet dernier, le ministre de la Santé avait annoncé qu'il se rendrait dans ces zones pour s'enquérir de la situation. Ce qu'il a fait les 31 juillet et 1er août derniers en visitant les sites d'Olam dans la province de la Ngounié, et pétrolier Maurel & Prom à Lambaréné (Moyen-Ogooué). Soit deux clusters sur trois. C'était l'occasion de renforcer le dispositif sanitaire en vue de limiter la progression du virus.
De passage dans la Ngounié, le ministre s'est arrêté au Centre hospitalier régional de Mouila (CHRM) pour s’enquérir des conditions de prise en charge des malades et des conditions de travail du personnel. Problèmes de gouvernance, malversations financières, dysfonctionnement de l’unité de production de l’oxygène, vétusté des locaux et absences injustifiées du personnel et de certains responsables dont le directeur général de la structure et le directeur des Ressources humaines, etc, ont été constatés. La tutelle a d'ailleurs pris la décision de suspendre le responsable des Ressources humaines et la major du service des urgences. Le directeur général devrait, lui, s'expliquer sur son absence de plus de deux semaines.
"Je leur ai donc donné un délai de sept jours pour qu’ils prennent toutes les dispositions nécessaires afin de procéder au ramassage des malades mentaux." Cette petite phrase prononcée le 29 juillet passé, à l'adresse des dirigeants du Centre national de santé mentale (CNSM) de Melen, avait donné le ton sur le deuxième dossier auquel voulait s'attaquer Obiang Ndong. Celui des fous qui errent dans les rues de la capitale. Pour bien faire comprendre que ses collaborateurs ne devaient pas prendre ce sujet à la légère, il s'est rendu deux fois dans l'enceinte du CNSM (le 29 juillet et le 5 août passés). Les premiers résultats ne se sont pas fait attendre.
Serge A. MOUSSADJI
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