A Libreville, aller d'un endroit à un autre relève parfois d'un calvaire lorsqu'on n'a pas de véhicule. Avec les embouteillages, le saucissonnage des trajets par les taximen, les déplacements sont de plus en plus difficiles.
Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que les transporteurs suburbains - communément appelés ''clandomen'',- spécialisés sur de petites distances allant d'un point A à un point B, s'y mettent aussi. En affichant de façon autoritaire et unilatérale des tarifs exorbitants dans certaines zones, ils font fi du tarif de 100 francs habituellement payés sur des trajets qu'ils desservent.
Pour se rendre compte de cette situation, il suffit juste de se pointer au quartier Derrière-la-Prison, dans le 1er arrondissement de Libreville. A partir du grand carrefour, les usagers sont contraints de débourser la somme de 200 francs au lieu de 100 pour le tronçon Derrière-la-Prison-Charbonnages. Une situation qui crée souvent des tensions et de violents échanges entre les exploitants de ces véhicules et leurs clients.
« On ne peut plus se déplacer en paix. Les taximen nous ruinent. Il faut miser des sommes exorbitantes. Pour réduire le coût du transport, on a recours aux clandos qui, eux aussi, augmentent le prix du transport », fulmine un client.
Pour leur défense, les transporteurs évoquent l'augmentation du prix du carburant, le racket des forces de l'ordre (policiers et gendarmes notamment), la multitude des frais et taxes qui, soutiennent-ils, les asphyxient.
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