Les violences à l'endroit des femmes constituent un véritable phénomène dans nos sociétés. Quelles soient physiques, économiques ou verbales, de plus en plus de femmes en sont victimes, avec une forte prévalence des violences sexuelles et économiques.
Selon les statitiques, au Gabon, 90 % de femmes subissent des violences sexuelles et 83 % seraient victimes de violences économiques. Concernant les violences physiques, 64 % des femmes en sont victimes, 49 % subiraient des violences psychologiques. Quant aux violences verbales, elles sont 48 % de femmes au Gabon à les subir. Caractérisées généralement par des menaces, actes d'intimidation, humiliation, remarques désobligeantes, etc., toutes ces violences auxquelles sont confrontées les femmes en entreprise, dans la rue, et même au sein des ménages, portent atteinte à leur intégrité physique et nuisent aussi à leur santé.
Mesurant l'ampleur du phénomène, les autorités gabonaises ont fait de la lutte contre les violences subies par les femmes une prorité. Et, œuvrent pour leur prise en charge, en mettant en place des structures visant à les accompagner.
Cependant, malgré les efforts déployés dans ce combat, on observe encore des limites dans la prise en charge médicale et psychosociale des victimes de violences. On note, par exemple, l'absence de services spécialisés de consultation médicale dans la plupart des structures de santé, l'insuffisance des structures d'accueil et d'accompagnement des victimes ainsi que des lieux de refuge, l'indisponibilité de certains médicaments (contraception d'urgence, médicament contre les IST).
Autant de manquements de nature à ralentir les actions menées dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Or, l'éradication de ce phénomène passe par la protection des victimes, leur prise en charge, mais surtout par une véritable répression des actes de violence.
Prissilia M. MOUITY
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