LE Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) a organisé le 12 avril dernier, son 3e webinaire de l’année auquel prenait part une quarantaine de journalistes du continent. Autour du thème, "Contribution de la société civile dans la lutte contre les maladies tropicales négligées : l’exemple de Speak Up Africa", il s’agissait pour le Remapsen de mettre en lumière les actions de cette ONG.
Fondée en 2011, par Yacine Djibo, qui en est également la directrice exécutive, Speak Up Africa a pour objectifs de favoriser le changement de politique pour la santé et le développement durable, renforcer la sensibilisation autour dudit développement durable en Afrique et catalyser le leadership.
De même a précisé Mme Djibo, l’amélioration de la santé publique est au cœur de actions de son ONG. "Nous restons convaincus que la sensibilisation du citoyen est primordiale, plus encore le rôle des médias est particulièrement nécessaire. Car grâce à des reportages réguliers et de grandes qualités, sur les questions de santé et de développement, l’on peut inverser la tendance." L’on retient ainsi que les maladies tropicales négligées (MTN) sont des maladies infectieuses qui sévissent sous des climats chauds et humides, et donc, sous les tropiques, et touchent surtout les pays en voie de développement.
Entre autres l’onchocercose, le ver de Guinée, l’éléphantiasis, la filariose lymphatique, la rage, le trachome, la maladie du sommeil, l’ulcère de Buruli, la lèpre, la dengue, la bilharziose… 35 pays africains sont endémiques aux MTN. Et les principales causes sont la pauvreté et l'enclavement de certaines zones. ''Alors, il faut des approches intersectorielles pour la mise à disposition des médicaments au plus près des patients. Il faut la vulgarisation de la feuille de route de l’OMS tout en accompagnant la volonté nationale", soupire Mme Djibo.
Tant, la stratégie recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte contre les MTN consiste en plusieurs interventions conçues pour réduire la transmission, traiter les infections et corriger les stratégies de mise en œuvre. Face à cette situation, Mme Djibo soutient que les médias ont un rôle primordial à jouer, en amplifiant les actions en mettant en lumière et en sensibilisant les populations sur les MTN, afin d'améliorer le cadre de vie/plans d’assainissement des populations vulnérables.
Line R. ALOMO
Libreville/Gabon