LES populations riveraines des écosystèmes forestiers du Gabon et d'Afrique centrale ont certainement le regard tourné vers le "One Forest Summit" que Libreville abrite depuis ce matin. Elles attendent des solutions concrètes qui, non seulement devraient renforcer les politiques environnementales, mais aussi leur garantir une vie quotidienne à peu près confortable. Évidemment, l'on ne peut parler de préservation de l'environnement sans impliquer les premiers concernés. Ces derniers doivent participer, comme ils le peuvent, à la protection de leur milieu de vie. Mais la réalité est encore tout autre. D'autant plus que le conflit homme-faune fait l'actualité dans plusieurs localités. Il semble que tant que ce phénomène persistera, il laissera les riverains des forêts croire qu'ils sont oubliés. "Il y a des pays où des populations vivent à l'intérieur des parcs nationaux, mais qui croupissent dans la misère. Pourtant, on leur dit que leur parc national représente une richesse inestimable. Ces riverains se demandent alors comment sommes-nous assis sur une richesse et nous sommes pauvres ?", relaie l'honorable Jean-Jacques Zam du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale.
Pour que les populations ressentent réellement l'intérêt de la préservation de l'écosystème forestier, il faut que les décideurs du monde leur octroient une subvention qui garantirait le développement écologique et durable de leur localité à travers la construction d'équipements divers. Une aide qui aboutirait à des formations qualifiantes et à la création d'emplois. Cela permettrait aux populations de ressentir l'intérêt de participer à la préservation de l'écosystème. "Nous attendons des solutions concrètes pour concilier la protection des forêts avec le développement économique des villages", espère Kevin Makaya, un expert en environnement souvent au contact des habitants vivant autour des concessions forestières.
GM.NTOUTOUME-NDONG
Libreville/Gabon