Conscient des difficultés auxquelles fait face la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG), le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dans une volonté de sauver cette entreprise publique, vient de prendre une mesure d'allégement des charges. Désormais, elle payera son gasoil au prix ex-dépôt, c'est-à-dire 575 F CFA au lieu de 1 080 F CFA. Une baisse des coûts journaliers qui permettront à la société de réaliser des marges.
DANS un état d'agonie ces dernières années en raison de grandes difficultés de fonctionnement, la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG), vient de bénéficier d'un grand coup de pouce de l'État. Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) vient de prendre une mesure visant à soulager cette entreprise de droit gabonais. En effet, selon la mesure, la SEEG achètera désormais le litre de gasoil à la pompe au prix de 575 F CFA au lieu de 1 080 F CFA.
C'est soucieux d'apporter des réponses concrètes à la situation de cette entreprise en charge des questions d'eau et d'électricité dans notre pays que les autorités de la Transition veulent préserver ce fleuron national. Dans un communiqué lu par le porte-parole du CTRI, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, le CTRI décide "de l'application au bénéfice de la SEEG des dispositions de l'article 4 de l'arrêté 001 274/MEEDD/MBCPFP/MPERH du 8 août 2013 instituant un gasoil industriel en République gabonaise et les exonérations subsécantes. Ainsi, la SEEG sera désormais exonérée du prix du gasoil industriel et bénéficiera par conséquent du régime du prix ex-dépôt, c'est-à-dire le prix de cession aux marketeurs. Les administrations compétentes sont tenues de prendre sans délais toutes les dispositions y afférentes".
Ainsi, il reviendra donc au ministère du Pétrole, notamment à la Commission nationale des prix des produits pétroliers (CNPPP) en République gabonaise, de faire appliquer cette mesure. "Les charges d'exploitation de la SEEG en termes d'achat de gasoil par jour sont évaluées à près de 500 millions de F CFA, ce qui représente plus de 80 % de nos charges. Avec cette mesure du CTRI, cela nous permettra d'améliorer notre qualité de service auprès de notre clientèle. C'est un ouf de soulagement et on espère que d'autres mesures pourront suivre", a fait savoir un agent de la SEEG sous couvert d'anonymat.
"Avec une baisse du prix d’achat du litre de gasoil de 1 080 FCFA à 575 FCFA en 2024, la SEEG verra ainsi ses charges diminuer substantiellement. Tout en réitérant nos remerciements au président de la Transition qui, conscient de la mission de service public et de service universel de la SEEG, a pris une décision salvatrice. La nouvelle direction générale s’engage à ne ménager aucun effort pour relever avec succès le défi de l’accès pour tous à l’eau potable et à l’électricité au Gabon", a déclaré le service Communication de la SEEG dans un courriel parvenu à notre Rédaction.
À travers cette initiative déjà, le CTRI veut permettre à la SEEG d'avoir un fonctionnement normal, d'autant que la société patauge dans une mare d'eaux sombres depuis belle lurette. Dans un contexte de Transition marqué par la vie chère, c'est un premier pas vers un fonctionnement "normal" tant souhaité par les agents maison que par les consommateurs qui continuent de voir le nombre d'unités sur les factures Edan s'étioler.
Hans NDONG MEBALE
Libreville/Gabon
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