IL ne se passe plus une semaine sans que, sur les réseaux sociaux, l’on ne relaie la détresse des usagers des routes du Gabon en cette saison pluvieuse. Qu’il s’agisse de celles bitumées il y a des années et déclarées mortes aujourd’hui, comme la section Bifoun-Ndjolé (54 km). Ou encore des voies de communication non-aménagées, soit plus de 8 031 km sur un linéaire national d’un peu plus de 10 000 Km.
Le réseau routier national, dans sa large partie, laisse donc à désirer. D’où l’urgence d’un programme de remise à niveau qui va permettre de s’attaquer aux axes critiques. Car, si rien n’est fait, la situation vécue récemment sur le tronçon Ovan-Makokou, avec l’effondrement d’une buse métallique, pourrait se généraliser. Le pire est déjà à redouter sur la Nationale 2, entre le chef-lieu du département de l’Abanga-Bigné et Bifoun. Mais aussi sur les sections Nsilé-Bifoun et Bifoun-Lambaréné qui font partie de la Nationale 1. Il est évident que l’on ne pourra pas, en un laps temps aussi court, rattraper ce que l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) n’a pas pu réaliser en 10 ou 11 ans.
En effet, durant toute son existence, l'ANGTI, qui s’était adjugée les prérogatives du ministère des Travaux publics et avait concentré le budget d'investissement du pays, n’avait pas entretenu un seul kilomètre de route. Conséquence : au-delà de la démobilisation des techniciens de ce département ministériel, l’on a assisté à la détérioration de nos routes. Aujourd’hui, l’urgence est exprimée sur quasiment l’ensemble du linéaire.
G.R.M
Libreville/Gabon