La décision rendue par la Cour constitutionnelle le 15 juin dernier devrait vraisemblablement mettre un terme à un débat qui a cours, en ce moment, au sein d'une partie de la classe politique gabonaise, s'agissant du renouvellement du bureau du Conseil gabonais des élections (CGE).
Saisie par l'ancien Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, aux fins de constatation d'un cas de force majeure résultant de la crise sanitaire actuelle, rendant de facto impossible ce renouvellement, la haute juridiction, après avoir constaté que le cas de force majeure était effectivement établi et constitué, a pris la décision suivante : "Les membres actuels du Bureau du CGE restent en fonction jusqu'à la mise en place du nouveau bureau."
Le renouvellement, a indiqué la Cour constitutionnelle, aura lieu "à une date fixée après la levée des mesures barrières arrêtées par le gouvernement pour faire face à cette pandémie". Sans autre détail.
Il faut souligner que certains partis politiques, dont l'Union du peuple gabonais (UPG), par la voix des "Mamboundouistes", s'étaient étonnés de la situation actuelle au CGE. Ceux-ci considéraient que, mis en place le 2 mai 2018, le Bureau de cette autorité administrative autonome et permanente aurait dû être renouvelé, au regard des dispositions de l'article 12 g de la loi 7/96 du 12 mars 1996 relative aux élections politiques dans notre pays, au plus tard le 1er avril dernier. De fait, à la lumière de tout ce qui précède, son non-renouvellement dans les délais légaux résulte de la stricte observance des mesures contraignantes prises par le gouvernement pour faire face à ce péril sanitaire imprévisible et pour le moment insurmontable.
J.KOMBILE MOUSSAVOU
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