Le directoire de la société pétrolière Perenco Oil & Gas Gabon est en garde à vue. Incroyable mais vrai !
Du temps de l’ancien système, ce qui aurait été considéré comme un crime de lèse-majesté, aurait viré en affaire d’État. Tellement le pétrolier a, depuis toujours, la réputation d’être intouchable au regard, semble-t-il, de ses tentacules aussi longues qu’un serpent de mer, qui s’étendraient jusqu’au plus haut niveau de l’administration.
Le Tout-Puissant Adrien Broche, directeur général du major pétrolier au Gabon, réfléchit donc sur son sort depuis plus de 24h à la brigade nautique sise dans l’enceinte de la gendarmerie de l’Océan. Avec lui, son directeur général adjoint, Nestor Awaurhet et son directeur général Workover, Augustin de la passe.
C’est finalement dans la matinée du vendredi 17 mai 2024, après plusieurs tractations visant la mise en liberté des indélicats en audition la veille, que le parquet de la République est parvenu à faire interpeller les mises en cause.
Il est reproché à ces derniers la mise en danger d’autrui, l’homicide involontaire et l’entrave à l’action de la justice suite au drame qui s’est produit sur le site de Becuna exploité par Perenco, le 20 mars 2024. Et qui a endeuillé plusieurs familles, en occasionnant la mort de cinq personnes.
Si les auditions se poursuivent, l’opinion est vivement suspendue sur la suite de cette affaire.
D'autant qu'il est à craindre que des mains noires viennent entraver le cours de cette enquête d’envergure.
Christelle NTSAME
Port-Gentil/Gabon