VIVANT depuis plus de cinq ans en situation irrégulière au Gabon, deux ressortissantes togolaises, Seïda Affo et Naziratou Yaya, âgées respectivement de 31 et 32 ans, devraient être déférées le vendredi dernier devant le bureau du procureur de Libreville.
Interpellées sur la base d'une dénonciation, puis placées en garde à vue, les deux dames sont accusées de se livrer à la traite des êtres humains. Elles feraient venir clandestinement, depuis leur pays d'origine et via des réseaux mafieux, de jeunes filles, qu'elles placeraient dans des familles gabonaises, à des fins de travail, et dont elles retiendraient, mensuellement, le revenu depuis la source.
Leur dernière victime, Bright Abigaelle, est une ressortissante ghanéenne de 22 ans, qui serait partie de Cotonou et qu'elles auraient réussi à faire entrer dans la capitale gabonaise. Selon une source ayant requis l'anonymat, les deux femmes seraient impliquées dans la disparition d'une autre fille de moins de 20 ans, Kadija, après que celle-ci a été contrainte, à travers diverses pressions morales et culturelles, de quitter son employeur.
Ses « maîtres » n'auraient pas digéré l'aspiration de la jeune femme à devenir autonome. Depuis lors, Kadija serait devenue introuvable.
Leur déferrement devant le procureur nous édifiera assurément sur les contours de cette affaire.
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