Gabert Edisson Boussougou Maganga, un Congolais de 45 ans, a été condamné le 18 avril par la Cour d’appel judiciaire, siégeant en session criminelle, à 15 ans de prison dont 5 ans assortis du sursis.
C'était pour le viol commis sur S.M, une adolescente de 13 ans au moment des faits, représentée par sa grande sœur, F. Moussavou.
Pour regagner la maison familiale, S.M sollicite Gabert Edisson Boussougou Maganga pour l’accompagner. Mais à mi-chemin, il prend plutôt la direction de sa demeure, où il tente d'appâter l'enfant avec des friandises, sans y parvenir. Aussi entraîne-t-il sa victime dans la chambre, avant de satisfaire sa libido.
À l’instruction, la Cour présidée par Mireille Mougola Nzengué a rappelé à l’accusé la peine qu’il encourrait si sa culpabilité était établie. Pendant les débats, il a reconnu les faits. Et le président de lui demander : " As-tu violé Sarah ?". "Oui", a-t- il répondu avec remords. Avant de poursuivre : "Je ne sais pas ce qu'il s’est passé dans ma tête. J'ai honte, car jusqu’à preuve du contraire, c’est ma nièce, même si nous ne le sommes pas biologiquement".
Dans ses réquisitions, le Ministère public tenu par Roger Darnel Nguema Ondo s’est interrogé sur la confiance à l'égard des proches auxquels nous confions nos enfants. D’autant que les prédateurs sexuels sont partout.
Aussi a-t- il sollicité de la Cour l’application de l’article 45 à son détriment et sa condamnation à une peine de 12 ans et à une amende de 500 mille FCFA.
Pour la défense, Me Mihindou a relevé que " c’est un délinquant primaire ". Non sans se demander pourquoi dans les dossiers, l’état mental des accusés n’est pas établi avec des examens médicaux ? Approuvant la culpabilité de son client, il a imploré l’indulgence de la Cour, à laquelle il a suggéré 4 ans et 8 mois de détention.
Au terme de la délibération, la Cour a reconnu sa culpabilité et condamné Gabert Edisson Boussougou Maganga à 15 ans de réclusion criminelle dont 4 assortis du sursis et une amende de 600 mille FCFA. En sus de verser à la partie civile 600 mille FCFA en guise de dommages et intérêts.
F.N
Mouila/Gabon