UNE station-service serait en passe d’être construite sur le prolongement de la façade du pénitencier central de Port-Gentil
UNE station-service serait en passe d’être construite sur le prolongement de la façade du pénitencier central de Port-Gentil.
À ce qu'il semble, les autorités informées seraient à la recherche de solutions pour pouvoir empêcher ce projet de voir le jour. Même si, sur le site choisi à cet effet, une balise en tôle est déjà perceptible. Preuve que les travaux pourraient démarrer à tout moment sur ce terrain, objet d’un contentieux.
Le projet, affirme une source digne de foi, serait une initiative d’un géant national dans le secteur. À la question de savoir si celui-ci a suivi toutes les procédures et obtenu toutes les autorisations nécessaires pour l’implantation d’une station-service en milieu urbain, plus d’un Marigovéen serait tenté de répondre par l’affirmative, compte tenu de l’avancée du projet.
Ce qui serait scandaleux pour l’opinion au regard d’une part, des dispositions contenues dans l’arrêté numéro 01/98 MINMEE du 05 janvier 1998 fixant les modalités d’implantation des stations de distribution de produits pétroliers, et d’autre part, de la dangerosité que représente ce projet qui va être implanté entre la prison centrale de la ville et une maison d’habitation.
De quoi s’interroger sur les réelles motivations de cette éventuelle autorisation, si tant est que l’opérateur économique l’aurait bel et bien obtenue.
Car, si l’article 2 de l’arrêté cité ci-dessus dit que " l’implantation des stations-service se fait dans le respect des textes régissant le domaine public et la gestion de l’environnement ", l’article 4 précise : "Une distance minimale de 500m, mesurables à partir des extrémités adjacentes doit être observée entre les stations-service et les établissements, lieux publics, bâtiments administratifs et endroits stratégiques. Cette distance est de 100m au minimum pour les établissements d’enseignement, les lieux de culte, les places de marché etc.… ".
Or, lorsqu’on regarde du côté opposé au site convoité, deux établissements scolaires primaires sont visibles. De même qu’une église située dans le prolongement de la future station. Le tout à moins de 100m.
" C’est très dangereux " a glissé, ahuri, un responsable de la place. " Port-Gentil est une ville poudrière. En cas de soulèvement, les riverains se serviraient directement de la station pour embraser la prison et même au-delà. Ce serait une véritable hécatombe, si on devait en arriver là ", a poursuivi notre interlocuteur.
Christelle NTSAME
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