L’atelier visait à renforcer les capacités des médias sur les questions de gouvernance foncière au Gabon.
Ouvrant les travaux, le directeur général de l'ANUTTC, François Akomozogho, a présenté les différents objectifs de cette formation, tout en rappelant que la gestion foncière reste encore méconnue par bon nombre d'acteurs importants de la vie sociale, y compris les professionnels des médias. Cette méconnaissance est à l'origine de litiges et d'actions entachés d'illégalité.
Après deux jours d'échanges, une batterie de recommandations ont été formulées.
Au nombre desquelles, la mise en place d'un réel fonctionnement à guichet unique à l’ANUTTC, un partenariat avec les médias, les ONG, les associations, les coopératives agricoles, forestières et les auxiliaires de commandement, qui permettrait de mieux relayer les informations sur le foncier. Il a également été recommandé de décentraliser les services concentrés de l’ANUTTC sur tout le territoire national, de renforcer le système d’arbitrage des conflits, et créer un réseau de journalistes spécialisés dans la gouvernance foncière (points focaux des organes de presse).
Plusieurs points ont constitué la trame des échanges. Notamment, les règles régissant la procédure d'attribution et d'occupation de terrains issues de la reforme foncière, la prévention des différends fonciers, la protection des droits fonciers, légitimes, la reconnaissance et le respect de tous les détenteurs de droits fonciers légitimes et leurs droits.
La loi n°1/2012 du 13 août 2012 instituant la concession d'aménagement foncier en République gabonaise, en son article 1er, fixe les modalités de cession par l'État ou les collectivités locales de certaines opérations d'aménagement foncier à une personne morale, publique ou privée de droit gabonais, dénommée l'aménageur. C'est pourquoi, François Akomozogho a rappelé que « la terre appartient à l' État. Dès lors que la terre appartient à l' État, c'est auprès de l'ANUTTC que tout citoyen peut se voir attribuer un titre foncier. L'agence reste l'unique interlocuteur en matière de gestion et d'attribution de titre foncier».
Ce cadre d'échanges a été l'occasion pour les femmes et hommes des médias de mettre sur la table les préoccupations des populations pour lesquelles le foncier demeure un mythe au Gabon. À la lenteur administrative dans le processus de régularisation et d'attribution foncière s'ajoute une cohorte d'autres difficultés.
Ce diagnostic établi, il reste que les différentes recommandations soient véritablement prises en compte et traduites dans les faits, pour une meilleure appropriation de cette question par les populations.
R.H.A
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