On aurait cru assister à des états généraux du tourisme, lundi dernier à l’hôtel Nomad de Libreville, lorsque le ministre Pascal Houangni Ambouroue a réuni les acteurs de ce secteur pour débattre des problèmes qu'ils rencontrent dans leurs activités.
Hôtels, restaurants, boîtes de nuit… Ce sont quasiment les patrons de toute la corporation qui ont participé à cette importante rencontre où le maître-mot était la faillite. En effet, brusquement fermés depuis mars dernier en raison de l’application des mesures barrières face à la propagation de la pandémie de la Covid-19, le secteur touristique suffoque, disent les opérateurs du milieu. Ces promoteurs ont voulu faire connaître au nouveau ministre "la situation pénalisante" dans laquelle ils se trouvent.
"Elle a entraîné d’importantes conséquences sociales et économiques pour notre secteur d’activités", a déploré Jocelyne Halajko, présidente du Club tourisme de Libreville (CTL).
Le ministre a rassuré que le gouvernement est bien conscient que le tourisme est aujourd’hui un secteur sinistré. "Nous nous mettons immédiatement à la tâche pour qu’on puisse leur faire des propositions édifiantes et rassurantes très rapidement", a répondu Pascal Houangni Ambouroue, après avoir prêté une oreille attentive aux différentes plaintes.
Ainsi, sitôt après sa prise de fonction, le membre du gouvernement doit déjà résoudre une question sensible. Ne pouvant plus supporter les charges liées à leurs activités, plusieurs opérateurs projettent même de mettre la clé sous le paillasson à l’horizon de septembre prochain, si la situation de fermeture perdurait encore.
Parmi les solutions proposées, les opérateurs économiques demandent que le couvre-feu commence à minuit, au lieu de 20 h. Ce qui permettrait aux restaurants de pouvoir fonctionner.
GM. NTOUTOUME-NDONG
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