LA crise que traverse actuellement l'Union nationale (UN) a pris une tout autre dimension avec la bataille à laquelle se livrent désormais Paulette Missambo et Paul-Marie Gondjout, par élus locaux interposés. Celle-ci est montée d'un cran, vendredi dernier, avec "le soutien total" de la Coordination provinciale du Haut-Ogooué (CPHO) à la présidente de l'UN. Prenant ainsi, de fait, ses distances avec certains conseillers municipaux de Moanda. Lesquels, quelques jours plus tôt, s'étaient ralliés à Paul-Marie Gondjout. En réalité, derrière tout ceci, ce dernier a tout à gagner. Tant il y va de sa stature. Celle-ci étant souvent ramenée, à tort ou à raison, à son épouse, Chantal Myboto Gondjout, et à son beau-père, Zacharie Myboto.
Avec le soutien de certains élus locaux, il peut se prévaloir d'une certaine assise locale transcendant le cercle des amitiés de sa belle-famille. Mais personne n'est véritablement dupe. Vu que d'aucuns attendent les législatives et locales de l'année prochaine, pour se faire une idée exacte de son poids politique. D'autant plus que les conseillers municipaux qui se rangent derrière lui, ont été élus sous la bannière UN. Avec ceci que ces derniers, au regard des dispositions légales en vigueur, ont perdu de facto leurs mandats.
En tout cas, Paul-Marie Gondjout entend démontrer, coûte que coûte, qu'il dispose d'une envergure nationale. Combien d'autres élus locaux le suivront dans son entreprise ?
J.K.M
Libreville/Gabon
rudy.hombenet
