Le ministre d'Etat en charge de l'Intérieur et sa collègue aux Relations avec les Institutions ont été auditionnés mercredi sur plusieurs préoccupations à caractère politique et administratif. Entre autres la requête du parti politique REAGIR sur le bureau du CGE, la Carte nationale d'identité, la révision du fichier électoral, etc.
Depuis mercredi, les regards des membres de la plateforme citoyenne et patriotique "Gabon d'abord", des militants du parti "Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction" (RÉAGIR) et dans une moindre mesure ceux du regroupement politique PG 41 sont rivés sur la Cour constitutionnelle. Et pour cause, ils attendent de l'institution chapeautée par Marie-Madeleine Mborantsuo qu'elle mette le gouvernement face à ses responsabilités.
En effet, depuis un moment "Gabon d'abord", la PG 41 et RÉAGIR, pour ne pas les citer, demandent avec insistance, et à juste titre d'ailleurs, le renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE). Non sans relever le fait que la levée des mesures restrictives de lutte et riposte contre le Covid-19 rend caduc le "cas de force majeure" empêchant le renouvellement du CGE. Alors que la campagne en vue des élections législatives partielles a débuté, quel sera donc le verdict de la Cour constitutionnelle ?
Si on s'en tient à l'interprétation du droit, la "garante des lois" va-t-elle sommer le gouvernement de renouveler immédiatement le bureau du CGE ? Si oui, quelles en seront les incidences sur le déroulement des élections législatives partielles – vu que le CGE les organise ? Ou au contraire les juges constitutionnels brandiront-ils une jurisprudence inhérente au maintien de Moïse Bibalou Koumba et son équipe jusqu'au terme du scrutin en cours ? Pour l'heure, difficile de répondre. Le verdict des "neufs sages" est donc plus qu'attendu.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon