REVENIR à Dakar, effacer le frais souvenir mitigé d'une défaite en demi-finale (et une médaille de bronze) des championnats d'Afrique 2 021 et partir sur un triomphe. Comme en 2014 lorsqu'il fut lauréat du Prix d'Excellence de la Fondation Abdou-Diouf Sport-Vertu, décerné par le président de la République du Sénégal, Macky Sall. S'il s'est agi cette fois de la deuxième édition de l'Open G2 de Dakar, Anthony Obame a fait honneur à son rang. L'orgueil du champion a été sauf et la confiance reboostée dans l'optique des championnats du monde 2 022 programmés dans un mois à Guadalajara (Mexique).
Dominateur dans sa catégorie (+87 kg), le poids lourd gabonais est monté sur la plus haute marche du podium du rendez-vous qui a regroupé plus de 400 combattants durant deux jours (samedi et dimanche). Ajoutant une ligne à un palmarès continental où figuraient déjà deux titres de champion d'Afrique (2 014 et 2 018). Sur une échelle toutefois moindre que celle où il a obtenu ses meilleurs résultats (un titre mondial en 2013 et deux médailles de bronze en 2015 et 2017) et pour laquelle le rendez-vous dakarois avait tout d'une répétition générale bienvenue.
Comme pour Amar Cissé, l'autre porte-étendard Vert-Jaune-Bleu en préparation lui aussi pour les Mondiaux à venir. Lui (médaillé d'argent en moins de 78 kg) il a manqué de faire retentir une deuxième fois La Concorde dans la Dakar Arena de Diamniadio. Il va repartir en Allemagne répéter ses gammes. Tout en tirant le meilleur de son échec en finale. C'est le moindre des enseignements que doit retenir aussi Ibrahim Sackalat, venu de Port-Gentil et de la Ligue de taekwondo de l'Ogooué-Maritime pour vivre son baptême du feu international en -58 kg, où il a été éliminé d'entrée. L'apprentissage n'en a pas moins été enrichissant sur un échiquier que son glorieux aîné Anthony Obame écume depuis plus d'une décennie. Et où ses successeurs les plus représentatifs se font attendre.
Ceux qui accompagneront le leader gabonais aux joutes de Guadalajara et les dirigeants de la Fédération gabonaise de taekwondo sont tout de même heureux d'avoir vu la ''panthère'' rugir au pays de la Teranga et à nouveau occuper le haut de l'affiche, à l'approche d'un événement planétaire.
James Angelo LOUNDOU
Libreville/Gabon