Le secrétaire exécutif de l’ONG Brain-Forest, Marc Ona Essangui, donne son avis sur la tenue du One Forest Summit à Libreville au Gabon ces 01 et 02 mars 2023.
"J'AI bien peur que ce sommet ne soit qu'un sommet de trop. Car, comme toutes les autres grands-messes climatiques, il ne devrait y avoir aucun impact réel sur la problématique des changements climatiques. Je constate, pour le regretter, que ce genre de rencontres ne profite, en réalité, qu'aux lobbyistes et à certains grands lobbies. Car pourquoi les engagements pris à chaque sommet ne sont généralement pas suivis d'effet ? Est-ce que ces rencontres visent réellement à trouver des solutions aux changements climatiques ? Les sommes englouties pour leur organisation pourraient servir à venir à bout des effets préjudiciables des changements climatiques dans certaines régions du monde, notamment en Afrique où les populations sont très vulnérables. Ceci pour vous dire qu'il ne devrait y avoir aucune retombée véritable pour les populations. Sinon, on ne les aurait pas exclues de la préparation de ce sommet tout comme les Organisations non gouvernementales (ONG) locales. On oublie que les ressources humaines pour réfléchir sur la gouvernance forestière existent dans nos pays et ne se retrouvent pas seulement dans les bureaux climatisés. Ne croyez-vous pas que les peuples autochtones peuvent beaucoup nous apporter sur ce plan ? Quelles sont les victimes des dégâts liés à l'exploitation forestière ou à la destruction des champs par les éléphants ? Quelle est leur place dans la réflexion à mener afin de trouver des solutions ? Il y a beaucoup de communication et de business climatique sans réelles solutions".
J.KOMBILE MOUSSAVOU
Libreville/Gabon