Après les investisseurs allemands et sud-africains, c'est au tour de la République populaire de Chine de se positionner dans la construction des infrastructures connexes liées au projet exploitation de la mine de fer de Bélinga.
La China Communications Construction Group (CCCG), la plus grande entreprise au monde spécialisée dans la construction de ports, a présenté vendredi dernier au ministre des Mines, Gilles Nembe, un projet de construction du corridor de Bélinga, dans l'optique de l'exploitation du fer dans cette mine.
Forte d’une grande expérience dans ce domaine, la CCCG propose de construire une double voie ferrée électrique, un barrage à partir du fleuve Ogooué, une usine d'exploitation du fer, des ports et bien plus, pour accompagner le Gabon dans l'exploitation et l'acheminement du minerai.
Le membre du gouvernement a souligné à ses hôtes l'importance stratégique du projet pour les plus hautes autorités du pays, notamment le président de la République, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.
Il a mis en avant la saturation actuelle du chemin de fer, alors que de grands gisements sont en passe d'être exploités, comme ceux de Baniaka et de Bélinga. Toute chose qui nécessite une nouvelle voie ferrée de grande capacité.
Le ministre Gilles Nembe a également évoqué les défis à relever, tels que la densité du réseau géographique et les spécificités du Gabon, soulignant la nécessité d'une voie de service le long du chemin de fer pour desservir les populations.
Par ailleurs, le membre du gouvernement a fixé un objectif ambitieux, visant à achever la nouvelle voie ferrée d'ici 2025-2026, et à ouvrir le corridor de Mayumba dans les 3 ans suivant le début des travaux, avec trois ports sur la façade Atlantique, également prévus dans ce projet d'envergure.
Maxime Serge MIHINDOU
Libreville/Gabon