La Marine nationale, en collaboration avec les Forces navales américaines en Afrique, accueillera du 6 au 17 mai 2024 la 13e édition de "Obangame Express" à Libreville. Un exercice naval international, multisectoriel et multidimensionnel, sponsorisé par le commandement américain pour l'Afrique (US Africom) et mis en oeuvre par sa composante navale (US Naval).
“Obangame”, qui signifie ensemble en langue fang, va rassembler, pour cette édition, les marines américains et les gardecôtes d'Afrique du centre et de l'ouest, européennes ainsi que celles d'Amérique latine et du nord, en "renforçant ainsi la coopération et l'expertise dans les opérations de sécurité maritime", a annoncé le contre-amiral, Charles Hubert Bekale Meyong, chef d'État-major de la Marine nationale, lors d'un point-presse hier à Libreville.
L'objectif général de l'exercice est de tester, a-t-il indiqué, les forces navales dans un large éventail d'opérations maritimes dans le Golfe de Guinée, "en augmentant la capacité des nations participantes à dissuader la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), la piraterie, le trafic illicite et d'autres menaces maritimes au sein de cet espace".
Il sera ainsi question, au cours de ces manoeuvres, de la mise en scenario, au large des côtes gabonaises, par des déploiements de navires, des menaces maritimes allant du vol à main armée à la pêche illégale, en passant par la recherche et le sauvetage ainsi que la pollution.
La Marine gabonaise coordonnera les manoeuvres des forces navales de 29 nations engagées en mer dans tout le Golfe de Guinée, ainsi que dans les centres d'opérations maritimes terrestres de toute la région.
Tout cela en conformité avec le code de conduite de Yaoundé, qui est une "stratégie de prévention et de répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l'encontre des navires et des activités maritimes illicites", a précisé le chef d'État-major de la marine nationale.
Non sans rappeler que 6 ans après, le Gabon a été pour la 3e fois retenu pour cette édition, qui est également un moment d'autoévaluation des capacités des États de la sous-région à protéger leurs zones économiques exclusives
Charly NYAMANGOY BOTOUNOU
Libreville/Gabon