Interrogé à chaud par “l'Union” sur la remise au président français Emmanuel Macron, hier, du rapport d'experts sur la restitution à l'Afrique de ses œuvres d'art "confisquées" pendant la colonisation et conservées dans les musées français, le ministre d’État chargé de la Culture évoque ici les dispositions prises par le gouvernement gabonais pour assurer une meilleure conservation de ces biens culturels attendus, et la tenue, mardi prochain, à Libreville, d'une table-ronde avec une équipe multidisciplinaire d'universitaires sur les enjeux de cette problématique.
l'union. Monsieur le ministre d'Etat, quelle est votre réaction en ce jour mémorable où le président français Emmanuel Macron reçoit ce rapport attendu sur la restitution des biens culturels africains ?
Alain Claude Bilie-By-Nze : " C'est une très bonne chose que ce rapport soit, aujourd'hui, rendu au président français. Ce que nous savons, c'est que c'est un rapport qui a pour ambition, entre autres, de lever un certain nombre d'obstacles, notamment la loi française sur le patrimoine. Cela est attendu par les États africains, même si en ce qui concerne le Gabon, nous mettons beaucoup plus l'accent sur l'aspect qui favoriserait la circulation des biens culturels. La limite qu'il y avait à ces restitutions, c'était notamment la question des espaces, de conservation, d'exposition et de restauration. C'est pour cela que, sur les instructions du président de la République, S.E Ali Bongo Ondimba, nous avons entamé les travaux au niveau du nouveau musée national pour avoir un espace adapté à cette nouvelle ambition. Cet espace est aujourd'hui terminé et prêt à accueillir les biens culturels qui nous reviendraient. Le Gabon s'associe donc aux autres États africains, pour saluer cette initiative. Reste à attendre maintenant ce que décidera le gouvernement français, après la remise du rapport".
Le Gabon a-t-il déjà entrepris une démarche dans ce sens : celle d'aller vers le gouvernement français par ... Propos recueillis par Issa IBRAHIM & Frédéric Serge LONG
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