IL fallait s'y attendre. La situation dans laquelle se trouve actuellement le Parti démocratique gabonais (PDG) ne pouvait laisser indifférents certains de ses cadres. La qualifiant de "crise majeure", le membre du Comité permanent, Alain-Claude Bilie-By-Nze, est monté au créneau, hier, à travers une déclaration, pour proposer "une solution politique de sagesse et de rassemblement", comme sortie de crise.
Constatant au passage la vacance de fait du Distingué camarade président (DCP), Ali Bongo Ondimba, et du secrétaire général Steeve Nzegho Dieko résultant, selon lui, de l'impossibilité du premier d'orienter et d'impulser l'action du parti depuis le 30 août dernier. Et du second, de son incapacité à assurer une administration régulière du parti consécutive à son assignation à résidence, il a clairement laissé entendre qu'il est temps "de sortir de la politique de l'autruche et de ce replâtrage nommé intérim qui tient plus d'une solution sommaire et précaire".
De ce fait, l'ancien Premier ministre a appelé à l'organisation urgente d'une "réunion du Bureau politique et du Conseil consultatif des sages, de préférence avant le 12 mars 2024". Laquelle "devra délibérer sur la mise en place d'un directoire ad hoc, chargé de conduire les affaires courantes jusqu'à la tenue d'un Congrès extraordinaire qui dotera notre parti de structures stables et légitimes", a-t-il laissé entendre. En relevant au passage la nécessité de "libérer la parole afin que les militants de base puissent s'exprimer sur les causes profondes qui ont miné le PDG jusqu'à la perte du pouvoir". Tout en s'appuyant sur le discours testamentaire prononcé par le président fondateur du PDG, Omar Bongo Ondimba, le 2 décembre 2007.
"Il nous faut procéder à des réformes courageuses et ambitieuses afin de doter notre parti d'un corpus politique solide en phase avec les réalités d'un pays dont les personnes de moins de 25 ans représentent près des 2/3 de la population", a-t-il mentionné.
Juste KOMBILE MOUSSAVOU
Libreville/Gabon