PLACÉE dans un premier temps sous mandat de dépôt, à la prison centrale de Mouila, pour présomption de vol d'enfants, Annie Mathilde Moussavou-Massandé a été jugée le 21 mai dernier lors de l'audience foraine de Mandji Ndolou, pour faits d'évasion. Alors que la première affaire qui l'avait conduite en milieu carcéral se trouve toujours en instruction.
À l’issue de la délibération intervenue, le 27 mai dernier, au tribunal de première instance de Mouila – les magistrats ayant jugé utile de ne pas le faire sur place à Mandji, au regard de l'état de santé mentale quelque peu délicat de la prévenue –, Annie Mathilde Moussavou-Massandé a été condamnée à 1 mois de prison. Pour mémoire, la jeune dame s'était fait la belle le 9 février dernier, échappant à la vigilance de sa geôlière au retour de la séance de consultation de routine chez le psychologue, au Centre hospitalier régional de Mouila. Elle s'était alors réfugiée à Port-Gentil où elle était suivie par une tradipraticienne.
À la barre, en sanglots, Annie Mathilde Moussavou Massandé a expliqué : " J’ai fui parce que je savais qu’après chez le psychologue, on allait me ramener en prison. Par rapport à ma situation, je me dis que la prison n’est pas la solution. En prison, je ne fais rien. Je ne suis pas traitée".
Le ministère public représenté par le procureur de la République, Urbain Massala, et le président de céans, Chris Léandre Ngouma-Ondzounga, ont essayé de comprendre les agissements de cette compatriote tout au long des débats contradictoires. Et le maître des poursuites d'indiquer, toutefois, que " sa place n'est pas en prison, mais tout détenu évadé mérite la prison ".
Aussi, une peine d'un mois de prison a-t-elle été retenue à l'encontre de l'ex-fugitive.
La kidnappeuse d'enfants écope d’un mois pour évasion
F.N
Mandji / Gabon