LE plus grand accident maritime qu'ait jamais connu le Gabon alimente les conversations dans tous les milieux, publics ou privés, de Port-Gentil. La taille de la cité pétrolière fait que tout le monde ou presque connaît les parents des victimes qui étaient à bord du bateau Esther Miracle, un frère, une sœur, un époux, une épouse, un enfant… Le climat de psychose et de stress, qui résulte de cette situation dramatique est donc généralisé. Dès le jour du naufrage, le jeudi 9 mars, les parents des victimes ont pris d'assaut le siège social de Royal Cost, situé non loin du lycée Joseph-Ambouroue-Avaro.
S’ils sont restés calmes pendant tout le temps passé devant l’entrée de la compagnie, l’expression de leurs visages laissait transparaître tourment, angoisse, interrogations et même peur. D’autant qu’on parle d’une vingtaine de personnes toujours portées disparues. Du côté de l’entreprise, les agents se sont donné tout le mal nécessaire pour rassurer les familles. Une source digne de foi indique que " jusqu’ici, ils continuent d’arriver. Nous leur expliquons quand ils se présentent que dès que nous aurons des informations fiables sur leurs proches, nous les contacterons. Nous prenons ensuite leurs numéros de téléphone". En fait, tout ce qui est comme informations est centralisé dans la capitale gabonaise. Si bien qu’" aucune disposition n’a été prise sur place. Tout se passe là-bas à Libreville ", soutient notre source.
Christelle NTSAME
Port-Gentil/Gabon
rudy.hombenet
