L'ANCIEN ministre des Transports et des Travaux publics (TP), Justin Ndoundangoye, a été jugé ce vendredi 26 novembre 2021, lors de l'audience correctionnelle spécialisée au Palais de justice de Libreville. A ses côtés, l'ancien directeur technique de l'Autorité de régulation des transports ferroviaires (Artef), Jean Aimé Nziengui. Ils sont poursuivis pour concussion, complicité de concussion et prise illégale d'intérêts.
La partie civile qui est l'agence judiciaire de l'état a demandé les dommages et intérêts de 1 milliards chacun. Tandis que les avocats des prévenus on demandé leur relaxe pure et simple. Au terme de plusieurs heures de débats entre les différentes parties, le Tribunal a annoncé le délibéré pour le 10 décembre 2021.
Tee-shirt rouge, pantalon jeans noir et basket de même couleur, avec un crâne rasé, l'air visiblement débonnaire, c'est ainsi qu'est apparu l'ancien député de Franceville et ancien ministre, Justin Ndoundangoye à la barre hier. Ce dernier est poursuivi pour des faits de concussion.
En effet, à l'entame du procès, la présidente du tribunal rappelant les faits, a souligné qu'en 2019, alors qu'il était ministre des Transports, Justin Ndoundangoye avait attribué le marché de la réfection de la voie ferrée à l'entreprise Ingerail, propriété de Jean Aimé Nziengui, par ailleurs directeur technique de l'Artef. Le contrat signé entre l'entreprise et l'Etat gabonais s'élevait à 3 millirads 600 millions. Au terme de la signature de ce contrat, l'ancien ministre aurait exigé de Jean Aimé Nziengui des rétrocommission qui s'élevaient à 145 millions de francs CFA. Somme qu'il aurait par la suite perçue.