Sans acte de naissance, pas de nationalité. Pas de scolarité non plus, ni de protection sociale. Attention, enfance en péril !
Coordonnateur général du Réseau national de protection des droits de l’enfant au Gabon (Repeg), Me Ekogha Ndong veut prendre le problème à bras-le-corps. Avec le soutien du ministère des Droits humains, de l’Égalité des chances et des Gabonais de l’étranger, et du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), il travaille aujourd'hui à ce recensement.
Pour l’heure, le coordonnateur et son équipe ont obtenu une première victoire : l’établissement pour les personnes dont les dossiers ont été introduits au tribunal, d’une carte de présomption d’identité qui permet l’inscription des enfants dans le système éducatif. Mais pour Me Ekogha Ndong, il faut aller plus loin et revisiter une législation en matière d’état civil. Les délais de déclaration de naissance, trop courts (trois jours), les retentions des certificats d’accouchement pour non-paiement des factures des maternités, etc., sans oublier les situations de précarité et les parentés irresponsables, sont autant d’écueils qu’il va falloir lever.
L’opération de recensement à Port-Gentil se poursuivra jusqu’à la mi-mai, avant de se déporter dans le département de Bendjè, puis à Lambaréné, dans le Moyen-Ogooué.
Fidèle AFANOU EDEMBE
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