Répondant aux questions des internautes vendredi dernier au cours du Talk organisé par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO), le #TalkByFSBO, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie, le Pr Ernest Belembaogo, médecin oncologue et directeur de l'Institut de cancérologie de Libreville (ICL), a déploré cette situation se traduisant, malheureusement, par une hausse des décès qui auraient pu être évités. "C'est vrai qu'il s'agit d'une maladie chronique qui suscite la peur. Mais l'espoir est permis aujourd'hui. Être atteint du cancer ne signifie pas qu'on est condamné à la mort. Il existe beaucoup de moyens pour s'en sortir. Il suffit de se faire dépister tôt. Le dépistage est un acte simple, pas douloureux et gratuit.
Le traitement est pris en charge par l'assurance-maladie. C'est la seule façon pour arriver à diminuer le nombre de décès", a-t-il expliqué. Terme générique regroupant un certain nombre de maladies pouvant toucher n'importe quelle partie de l'organisme, le cancer se caractérise par la transformation incontrôlée d'une cellule normale en une anormale (tumeur), qui va envahir les autres organes du corps et créer d'autres foyers de tumeurs (métastases). Le registre des cancers au Gabon établit comme top 5 des plus fréquents chez les hommes : celui de la prostate, du foie, colorectaux, les lymphomes malins et les sarcomes. Chez la femme : le cancer du sein, du col de l'utérus, de l'ovaire, du corps de l'utérus, et colorectal. Grâce au leadership de la FSBO, les unités de dépistage se sont multipliées à travers le pays : une quinzaine à Libreville et plus une cinquantaine dans l'arrière-pays.
Frédéric Serge LONG
Libreville/Gabon