Ce samedi s'achève à Kigali au Rwanda, la 20e Conférence internationale sur le Sida en Afrique (ICSA) autour du thème générique ''Afrique sans Sida''. Le Gabon y prend part avec, cependant, l'urgence d'une intensification des actions de sensibilisation et de dépistage qui se pose avec acuité au plan national. Notamment en milieu jeune où la prévalence reste élevée chez les 15-24 ans, tranche d'âge dans laquelle l'on relève une sous-information sur la maladie.
Le Gabon, à l'instar des autres pays, a commémoré il y a tout juste une semaine, la 31e Journée mondiale de lutte contre le Sida. Chez nous, cette commémoration intervient dans un contexte épidémiologique marqué par une baisse de la prévalence, car, selon le rapport des estimations publié en juillet 2019, la prévalence nationale du VIH est estimée à 3,8 % en fin 2018, comparativement à celle 2 012 (4,1 %) qui confirmait les données de 2006. Cette baisse relative appelle, cependant, au renforcement de la prévention comme une urgence nationale. Notamment en milieu jeune où le niveau d'infection reste encore élevé.
Actuellement de 0,5 % chez les garçons et 1,9 % chez les filles, cette estimation pourrait exploser au terme des résultats de la prochaine Enquête démographique et de santé du Gabon (EDSG), présentement dans sa phase de collecte d'informations. Selon les dernières données du Programme national de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (PNLIST), la prévalence du VIH est actuellement 4 fois plus élevée chez les jeunes filles de 15 à 24 ans, comparativement aux garçons du même âge. Une situation qui met en lumière le fait que les jeunes sont de plus en plus nombreux à connaître le sexe de manière précoce, dès l'âge de 12 à 13 ans.
Frédéric Serge LONG
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