Samedi à l'aube, au terme d'un procès qui a débuté la veille, la justice gabonaise a ordonné la libération d’Emmanuel Tony Ondo Mba, ancien ministre de l’Énergie sous le régime d’Ali Bongo Ondimba, après près de quatre ans passés derrière les barreaux pour détournement de biens publics.
Ainsi que Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du chef de l'État déchu. Lui, bénéficiant d'une liberté provisoire depuis le 20 octobre 2023. Des libérations qui ne sonnent pas la fin des conséquences judiciaires pour ces deux ex-détenus.
Ce d'autant plus qu'ils devraient payer, pour le premier cité, une amende de 1,9 milliard de francs à l'État gabonais, en plus de la saisie de son immeuble sis derrière le Camp de Gaulle, ainsi que ses avoirs bancaires.
Il en est de même pour Brice Laccruche Alihanga qui devrait payer 5 milliards au Gabon. Une manière pour la justice de compenser les préjudices subis par l’État à cause des détournements massifs de fonds publics, dont ils ont été reconnus coupables.
Notons également que les deux anciens membres de l'Ajev ont écopé des peines avec sursis pesant sur eux (8 ans). Ce qui ne leur garantit pas totalement leur liberté. Car en sursis il y a des restrictions tout de même.
Les avocats de ces derniers, bien que satisfaits du fait que leurs clients soient libres, auraient visiblement souhaité un acquittement total en leur faveur.
Surtout avec ces sommes d'argent importantes qu'ils devraient payer à l'État gabonais. Ils ont donc 5 jours pour saisir la Cour de Cassation qui devrait confirmer ou casser ces sanctions.
Abel EYGHE EKORE
Libreville/Gabon