Dans une ville en proie aux inondations, l'arrivée de la saison sèche est le moment propice pour les travaux de construction. Les briquetiers se frottent les mains.
Elle a, aux dires de certains, accusé du retard. La saison sèche bat désormais son plein dans la capitale économique. Depuis des semaines, plus aucune goutte d'eau ne tombe du ciel. Marécages, flaques d'eau et bourbiers qui parsèment d'habitude la cité de l'or noir et rendent impraticables plusieurs voies secondaires se sont asséchés. Au grand bonheur des résidents, qui peuvent entreprendre ou poursuivre leurs travaux de construction en toute sérénité.
Du coup, les quincailleries, les TM, les maçons...en profitent pour se refaire une petite santé financière. Parmi les bénéficiaires de cette situation, les propriétaires des briqueteries, pour la plupart des Ouest-africains. "Pendant la saison des pluies, je passe des semaines sans écouler une seule brique. À présent, mon carnet de commandes ne désemplit pas", déclare Sissoko, établi à Matanda.
Comme bien d'autres, il propose des briques de 15 et de 10, vendues respectivement à 400 et 350 francs l'unité. "Je dépasse les 500 000 francs par semaine. En cette période, comme on dit dans la rue, le travail est dur mais la paie est bonne", soutient-il, précisant toutefois que chaque année, la concurrence s'intensifie, plusieurs autres personnes investissant le secteur. De plus, affirme l'un de nos interlocuteurs, le prix du sable varie en fonction de la demande (100 000 à 150 000 francs), tandis que les coûts des briques sont figés.
Autant le dire, ce secteur représente un gisement d'or peu exploré par de jeunes compatriotes. Question : pour combien de temps encore ?
René AKONE DZOPE
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